boeing 777-200
boeing 777-200

Information et consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise

(Lecture 2 minutes 45)

Ce point a débuté par l’analyse du cabinet SECAFI sur les comptes 2018, puis Marc Verspick, Directeur Général Adjoint de l’Économie et des Finances et Patrice Tizon, Directeur Général Adjoint des Ressources Humaines ont apporté des éléments de contexte et de réponses lors du débat avec les élus.

➡️ Présentation du cabinet Secafi

La compagnie Air France traverse une époque charnière. L’année 2018 connaît une inversion de la tendance baissière, la croissance SKO s’élève à 4%, sans l’effet de grève. Sur la période 2017-2019, la dynamique est portée à 60% par le long courrier et 40% par transavia. Cependant, au regard des autres compagnies européennes, le groupe Air France maintient difficilement sa recette unitaire et les performances décrochent.

La baisse du résultat d’exploitation de 597M€ en 2018 versus 2017, s’explique par les phénomènes combinés de grève, d’effets de changes négatifs et d’augmentation du prix du carburant. La Compagnie a également connu des difficultés opérationnelles liées aux tensions sur les ressources, la flotte et la maintenance. Les principaux indicateurs de ponctualité se dégradent avec 8 fois plus de vols longs courriers annulés comparé à l’été 2015. Les compensations clients augmentent passant de 163 M€ en 2017 à 306 M€ en 2018, dont 85 M€ liés à la grève.

Concernant la contribution des principaux secteurs d’activités, le cargo a maintenu sa contribution. Transavia entame sa deuxième année consécutive de résultats positifs et monte en puissance. Les résultats du passage ont été en baisse et pèsent sur les performances du groupe. L’évolution négative du résultat de 180 M€ pour le Court-courrier s’explique notamment par les pertes de positions sur les transversales et les surcoûts liés aux difficultés opérationnelles. Les résultats du moyen-courrier se sont également dégradés de manière inquiétante.

Fin 2018, les fonds propres d’Air France SA sont négatifs. Leur reconstitution doit s’opérer dans les deux ans à venir par une amélioration du résultat, à défaut par une augmentation de capital.

Le groupe connaît une nouvelle situation de gouvernance actionnariale qui présente une incidence sur les futures décisions. Les actionnaires, China Eastern, l’Etat néerlandais et Delta, possèdent maintenant 32% du capital.

La reprise et l’accroissement des investissements depuis 2017 est un signe encourageant. Pour y parvenir, la stratégie future doit trouver un chemin de croissance équilibrée. Un des enjeux de cet équilibre est l’amélioration du dialogue social et des conditions de travail. En 2018, les effectifs se stabilisent au niveau du groupe et il est prévu une reprise de croissance en 2019. Afin d’améliorer la GPEC, il semble nécessaire d’accompagner ce flux de recrutement d’un dynamisme au niveau des mobilités internes.

➡️ Informations et questions issues du débat

Le débat a été riche et les élus ont abordés de nombreux sujets. La situation, l’absence de perspectives claires et des annonces parcellaires concernant le Court-courrier préoccupent particulièrement les élus du CSEC.

Voici les principaux éléments de réponses aux questions des élus que nous retenons :

  • La situation du Court-courrier demeure complexe, la perspective souhaitée est un retour à l’équilibre. La concurrence du TGV et des low-costs opère de manière extrêmement forte. Il est envisagé une réduction du programme sur les 3 années à venir avec une baisse d’activité de 15%. La stratégie et les conséquences en termes d’emplois seront abordées de manière approfondie au mois de mai et feront l’objet d’une consultation.
  • Concernant les locations opérationnelles, des négociations sont en œuvre avec les loueurs pour revoir certains loyers à la baisse de plusieurs centaines de millions pour les années à venir.
  • Les couvertures carburants permettent d’éviter les chocs brutaux. Début 2019, l’effet des couvertures reste positif.
  • L’environnement économique début 2019 est moins favorable que 2018. Cependant, il existe des pistes d’amélioration des résultats en matière de recettes et dépenses. La croissance permet de faire baisser les coûts mais ne n’est pas le seul levier. La standardisation des produits et des processus reste en enjeu pour réduire les achats externes. L’optimisation de l’utilisation des avions, le renforcement de la présence d’Air France sur certains marchés, l’amélioration de la rentabilité du moyen-courrier représentent des moyens d’actions.

➡️ Avis de la Session

Après la synthèse et le débat, les élus se sont exprimés sur la situation économique et financière :

POUR         –
CONTRE         3
ABSTENTION        11